Mais pourquoi la Géorgie ?
« Si je devais partir avec un compagnon de route, ce serait avec toi».
C’est ainsi que je fis spontanément part de mon désir de voyage à Philippe BEROUD.
Philippe est un collègue Territorial. Nous pratiquons le cyclisme au sein du même club, l’USAM Vélo dont il est le trésorier. Ma proposition n’était donc pas lancée tout à fait par hasard pour plusieurs raisons.
La toute première c’est parce que Philippe avait été par le passé triathlète licencié au club « Puissance3 » et « Embrun-man finisher » à trois reprises. Sa réussite dans cette épreuve mythique lui conférait pour toujours la garantie suprême d’un « Warrior » car, « Embrunman un jour, Embrunman toujours !».
Philippe entretient par ailleurs un niveau physique convenable au sein du groupe de l’USAM Cyclo. Sa « volonté hors catégorie » fait de lui le genre de sportif capable de relever tous les défis sans se défiler !
Pour compléter sa fiche signalétique, cet hyper actif – il ne garde jamais ses pieds dans la même chaussure – met sans compter son énergie au service du collectif, tant pour l’organisation de la logistique que pour assumer sa passion culinaire et son désir de la partager « vissé au ventre ».
L’idée avait fait son chemin…
Une présentation de la GEORGIE par JEROME PIRONIN dans un documentaire « Echappée Belle sur la 5» allait être le déclencheur. Aussi, lorsqu’il m’interpella pour me proposer de vivre une aventure commune à vélo dans ce pays récemment délivré du joug Russe, je savais qu’il était prêt. Il avait déjà acheté la carte et cumulé quelques renseignements utiles.
Il lui fallait juste prendre connaissance d’un ou deux livres écris sur la philosophie du vélo aventure, qui, plus que l’effort sportif, donnent quelques clés pour franchir la porte de « l’ailleurs » et y évoluer en immersion.
Jouir de sa liberté, faire des rencontres, satisfaire sa curiosité, profiter de la contemplation et explorer la découverte de soi dans des situations stressantes sont en fait les motifs exaltants du voyageur vélo aventurier.
En expert averti et ne disposant que de 12 jours à consacrer sur ses congés, Philippe se chargea de réserver l’avion au départ de Lyon Saint Exupéry pour Batoumi via Istanbul, avec un retour par Tbilissi.
Pour ma part, j’organisais une rencontre avec Alain Néron, entrepreneur Clermontois en Géorgie et Davit Zirakashvili, rugbyman international Géorgien pour répondre à nos interrogations majeures et définir quelques modalités pratiques nécessaires au choix définitif de l’itinéraire initial.
Le voyage pouvait désormais passer du stade de projet à la réalisation du 19 au 30 mai 2023…
Cartes
Histoire de la Géorgie
C’est au VIe siècle avant notre ère que les États de Colchide (Géorgie occidentale) et d’Ibérie (Géorgie orientale) ont été créés. Plus tard, les Romains ont soumis le pays
En 327, le christianisme est devenu la religion d’État, peu après l’Arménie Les Romains ont été suivis comme conquérants par les Perses, les Byzantins et les Arabes.
À la fin du Xe siècle, la Géorgie a connu son « âge d’or » La longue dépendance de l’Empire byzantin a été ébranlée Sous la reine Tamar, la Géorgie est devenue la plus grande puissance de Transcaucasie entre le XIe et le XIIIe siècle Une invasion mongole sous Timour a suivi.
Au XVIe siècle, la Géorgie s’est désintégrée en plusieurs royaumes sous influence ottomane et iranienne En 1783, la Géorgie de l’Est a conclu un traité de protection avec la Russie.
Entre 1801 et 1864, toutes les régions furent annexées à la Russie Après la révolution d’octobre, la Géorgie a déclaré son indépendance en 1918 et est devenue une république démocratique qui, en 1921, a été occupée par l’Armée rouge et incorporée à l’Union soviétique, d’abord, de 1922 à 1936, en tant que subdivision de la RSSF transcaucasienne, puis, après sa dissolution, en tant que RSS de Géorgie, qui a existé jusqu’à la fin de l’URSS en 1991.
Le 9 avril 1991, avant même le coup d’État d’août à Moscou, qui a accéléré la désintégration de l’Union soviétique, la Géorgie a de nouveau déclaré son indépendance En Abkhazie et en Ossétie du Sud, il y a eu des guerres de sécession. Cependant, le gouvernement géorgien n’a toujours aucun contrôle de ces parties de son territoire.
L’Abkhazie est économiquement alimentée par la Russie qui y a une forte présence militaire.
L’Ossétie du Sud est « de facto » séparée de la Géorgie Elle veut s’unir avec l’Ossétie du Nord (en Russie).
La Géorgie a 3,7 millions d’habitants (2020), mais souffre d’une forte émigration et perd actuellement 1% de sa population par an.