La Nouvelle Zélande ça se mérite
Parti le dimanche 10 décembre de Saint Exupéry, j’arrive le mardi 12 à Auckland. Si le voyage avion alterne une succession immuable de repas, films, et somnolences, les escales apportent leur lot d’imprévus entre fatigue et stress. Ainsi á Dubai, l’aéroport, tentaculaire est une ville dans la ville qui ne dort jamais, Il est noyé sous un déluge de néons et un bruit sourd nourri par d’innombrables sources vous détruisent durant les 8h d’attente ou que vous ayez trouvé refuge. À Sydney, c’est le stress qui est monté d’un cran. Mon enregistrement n’ayant pas été confirmé par une informatique défaillante de mon voyagiste, doublée d’une information contradictoire sur l’avenir de mes bagages dont mon vélo ce fut la panique durant les 3 heures nécessaires pour débloquer la situation. C’était sans compter sur les services pointilleux de l’émigration que la situation d’un voyageur vélo intriguait. Finalement après 2h de questions, la fourniture de documents divers et variés, une fouille avec démontage complet que seuls les soviets de la grande époque pouvaient réaliser, je rencontrai Steve, l’ange gardien délégué à l’aéroport par l’intermédiaire de Bernard Laquet mon ami clermontois rencontré lors de la dernière coupe du monde de rugby organisée en NZ.
D’Auckland résidentiel aux »Backpackers »
L’accueil de Steve fut indispensable à mon arrivée. D’abord parce qu’il s’était rendu disponible pour résoudre tous les tracas matériels dont le transit depuis l’aéroport, mais aussi par son calme, sa détermination, son sourire dont il ne départit jamais et une bienveillance naturelle qui font de lui une très belle personne. Le remontage du vélo me prit 3 bonnes heures et quelques astuces liées à la perte de pièces lors des fouilles. L’occasion pour moi de remercier les saints colliers Colson pour leur emploi à tout faire.
Après un premier contact avec la route et ma première erreur de circulation à droite alors qu’ici on roule à gauche, je débarque directement au port d’Auckland par le ferry qui traverse la baie. Très vite, je rejoins mon PC pour trois jours chez les »backpackers ».
Là où l’aventure commence
L’urbanisme de la ville s’inscrit en rectangles ce qui facilite l’orientation. L’architecture est une savante composition qui mélange un style Victorien pour les nombreux immeubles conservés de la Queen Street, la rue principale, et une modernité résolue de petit New York pour faire court. Le climat pourrait être qualifié de tropical par la température et l’humidité ambiante, mais de nordique par la brume et un crachin permanent venu du Pacifique. Les backpackers sont hébergés pratiquement au pied de la Sky Tower monument emblématique d’Auckland. Les voyageurs sont logés dans des dortoirs de 8 personnes, alors oui, bienvenue à la fashion week, au concours international de »tattoo style’’ et autres bizarreries en tous genres. Si a priori on pourrait penser qu’ici il y règne une complète anarchie, vous seriez dans l’erreur. La promiscuité est certes de mise pour tout, mais aussi une organisation pratique spontanée oú le mot partage devient la règle absolue. Le local affecté à la cuisine collective prend des allures de restaurant international multi culturel. D’ailleurs c’est en compagnie d’amateurs de foot de toutes nationalités dont un français Marco en baroud autour du monde en provenance du Vietnam que j’ai pu suivre la qualification des bleus en finale. De ce fait un objectif s’imposait à moi couvrir les 270 km en 3 jours pour voir la finale lundi dans la ville de Taupo au bord du lac éponyme à 4h du matin heure locale…
On se sent bien ici avec cette sensation de porte ouverte sur l’aventure. Pour moi, elle roule ce matin vendredi 16 décembre à 7h, en direction de Taupo et peut être une 3eme étoile, mais c’est une autre histoire…